samedi 17 août 2013

POUR LA VALORISATION DE LA CULTURE ORIGINELLE DES IMMIGRES


Le contact avec les sociétés occidentales, française en particulier, – sociétés dites « développées » selon les normes actuellement admises – pose aux immigrants des problèmes aigus d'adaptation et d' « intégration ». Plus d'un parent, en effet, plus d'une famille d'immigrés restent désemparés devant l'ampleur des défis éducationnels qu'impose l'installation en France.

Les conséquences de cet état de choses – et surtout du manque de directives ou d’un accompagnement adéquat dans ce domaine crucial - sont parfois dramatiques voire tragiques. Couples disloqués, enfants dévoyés, communautés entières déstabilisées, tel est, pour ces immigrés, le solde d'une aventure au terme de laquelle elles auront  perdu non seulement leurs repères, mais même  leur âme, sans avoir gagné au change.

Une réflexion sur ce sujet, en particulier sur l'éducation et l'intégration des enfants et des jeunes immigrés, qui constituent la frange la plus vulnérable, mais en même temps la plus porteuse d'espoir, de la population concernée, s'avère donc nécessaire et urgente. Et, une réponse globale au problème devrait être mise en place pour venir en appui à ces communautés d'immigrés si dynamiques qui, de plus en plus, apparaissent comme dépositaires et vecteurs de valeurs fondamentales que l'Occident semble avoir sacrifiées sur l'autel du matérialisme.

Sur le plan culturel, en effet, des hommes et des femmes de bonne volonté de ce pays reconnaissent de plus en plus que, face à la crise morale et éducationnelle qui ébranle la société française, en particulier, et occidentale en général, les Africains de la diaspora font preuve d'une vigueur morale exceptionnelle et pourraient, de ce fait, constituer un élément de solution aux maux qui rongent cette société.

S'agissant du plan économique, terreau souvent favorable aux préjugés qui veulent que les immigrés soient responsables en partie de la « crise » qui frappe l'Hexagone, un groupe de chercheurs vient d'apporter un démenti cinglant à cette thèse, en affirmant au contraire que l'immigration familiale constitue une piste de solution sérieuse à cette crise.

En effet, peut-on lire dans L'Humanité du 11/06/2013, "le taux d'immigration, et en particulier d'immigration familiale, a un effet positif et significatif sur le produit intérieur brut (PIB) par habitant (de la France) ". Ce n'est pas une affirmation gratuite issue de la plume d'un journaliste xénophile, mais bien la conclusion à laquelle ont abouti trois chercheurs français.

Dans une étude basée sur les titres de séjours de plus d'un an accordés aux étrangers par la France entre 1994 et 2008, les trois chercheurs démontrent en effet, chiffres à l'appui, que c'est l'arrivée des migrants familiaux qui provoque cet effet positif significatif sur le PIB par tête d'habitant. Ainsi, concluent-ils, au lieu d'être source de déficit, l'immigration familiale procure au contraire un gain substantiel d'au moins 300 millions d'Euros par an à l’État français.

Il importe donc, à notre avis, que les immigrés prennent conscience de cette donne et s'attèlent à trouver et mettre en place des stratégies pour valoriser leur culture originelle, non seulement dans leur propre intérêt, mais encore dans celui de leur seconde patrie et de la société qui les accueille.

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