Le contact avec les sociétés occidentales, française
en particulier, – sociétés dites « développées »
selon les normes actuellement admises – pose aux immigrants des
problèmes aigus d'adaptation et d' « intégration ».
Plus d'un parent, en effet, plus d'une famille d'immigrés restent
désemparés devant l'ampleur des défis éducationnels qu'impose
l'installation en France.
Les conséquences de cet état de choses – et surtout
du manque de directives ou d’un accompagnement adéquat dans ce
domaine crucial - sont parfois dramatiques voire tragiques. Couples disloqués, enfants dévoyés, communautés
entières déstabilisées, tel est, pour ces immigrés, le solde d'une aventure au terme de laquelle elles auront perdu non seulement leurs repères, mais même leur âme, sans avoir gagné au change.
Une réflexion sur ce sujet, en particulier sur
l'éducation et l'intégration des enfants et des jeunes immigrés, qui
constituent la frange la plus vulnérable, mais en même temps la
plus porteuse d'espoir, de la population concernée, s'avère donc
nécessaire et urgente. Et, une réponse globale au problème devrait
être mise en place pour venir en appui à ces communautés
d'immigrés si dynamiques qui, de plus en plus, apparaissent comme
dépositaires et vecteurs de valeurs fondamentales que l'Occident
semble avoir sacrifiées sur l'autel du matérialisme.
Sur le plan culturel, en effet, des hommes et des femmes
de bonne volonté de ce pays reconnaissent de plus en plus que, face
à la crise morale et éducationnelle qui ébranle la société
française, en particulier, et occidentale en général, les
Africains de la diaspora font preuve d'une vigueur morale
exceptionnelle et pourraient, de ce fait, constituer un élément
de solution aux maux qui rongent cette société.
S'agissant du plan économique, terreau souvent favorable aux
préjugés qui veulent que les immigrés soient responsables
en partie de la « crise » qui frappe l'Hexagone, un
groupe de chercheurs vient d'apporter un démenti cinglant à cette
thèse, en affirmant au contraire que l'immigration familiale
constitue une piste de solution sérieuse à cette crise.
En effet,
peut-on
lire dans
L'Humanité du
11/06/2013, "le
taux d'immigration, et en particulier d'immigration familiale, a un
effet positif et significatif sur le produit intérieur brut (PIB)
par habitant (de
la France)
".
Ce n'est pas une affirmation
gratuite
issue
de la
plume d'un journaliste
xénophile, mais bien
la
conclusion à laquelle ont abouti trois chercheurs français.
Dans
une étude
basée sur les titres de séjours de plus d'un an accordés aux
étrangers par la France entre
1994 et 2008, les
trois chercheurs démontrent en
effet, chiffres
à l'appui, que c'est
l'arrivée des migrants
familiaux
qui provoque cet
effet
positif significatif sur le PIB par tête d'habitant. Ainsi,
concluent-ils,
au lieu d'être source de déficit, l'immigration familiale procure
au
contraire
un gain
substantiel
d'au moins
300 millions d'Euros par
an à l’État
français.
Il importe
donc, à
notre avis,
que les immigrés prennent conscience de cette
donne et
s'attèlent à trouver
et mettre
en place des
stratégies pour
valoriser leur culture originelle,
non seulement dans leur propre intérêt, mais encore dans celui
de leur seconde patrie et
de la société qui les accueille.
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